Rappelez-vous de votre téléphone fixe qui était un appareil plutôt robuste et avait rarement besoin d’être remplacé ou réparé ? En revanche, nos iPhones d’aujourd’hui exigent des mises à jour fréquentes. Alors que certains considèrent cela comme un gadget marketing pour augmenter les ventes, il est aussi vrai qu’un accès accru à l’information a augmenté les attentes des consommateurs, nos attentes d’être équipés d’appareils toujours plus performants.

Il a été prouvé à maintes reprises que les grandes marques gagnent en crédibilité grâce à la livraison continue de produits pertinents qui attirent l’attention des consommateurs. Arthur W. Page, ancien vice-président d’AT & T, a déclaré : « Toutes les entreprises dans une société démocratique commencent avec la permission du public et existent par approbation publique. » Apple a maîtrisé sa recherche et son développement (R&D) et continue de développer des produits ajoutant de la valeur à la vie quotidienne de leurs consommateurs.

La R&D peut coûter cher

Saviez-vous que Bugatti a perdu plus de 6 millions de dollars pour chaque véhicule Veyron vendu ? Cette perte énorme a été attribuée aux efforts considérables de R&D qui ont été mis en œuvre pour élever le niveau pour les fabricants d’hypercars. Cependant, l’investissement a très bien payé. Bugatti a non seulement pu augmenter le prix de ses modèles suivants, mais a également réalisé des bénéfices importants sur les années suivantes.

Bien que le processus de marché standard fonctionne bien dans la plupart des cas, les entreprises doivent continuellement évaluer et améliorer ce processus en fonction de leurs besoins commerciaux. Ceci pour collecter des résultats pertinents, accélérer leurs cycles de développement de produits et services et booster leur retour sur investissement. Une analyse attentive de ces facteurs aide les entreprises à répondre à une question importante : le processus de R&D actuel est-il efficace ou est-il temps de le réinventer ?

Des cookies pour faire fortune

Au début des années 90, les études de marché avaient été normalisés et les mêmes méthodes étaient utilisées depuis de nombreuses années. Par exemple, les émissions de télévision recueillaient des données provenant d’enquêtes, de recherches secondaires, de groupes de discussion, d’entrevues, etc. Bien que ce processus ait semblé efficace jusqu’aux années 90, l’avènement d’Internet signifiait qu’il y avait de nouvelles possibilités à explorer. En incorporant de petits fichiers de données dans les navigateurs des utilisateurs, un développeur nommé Montulli a pu collecter des données analytiques de base telles que les pages visitées, la source des visites et le temps passé sur les différentes pages visitées.

Le processus standardisé de collecte ou de suivi des cookies est à l’origine même des Big Data dont on parle beaucoup aujourd’hui. Une gigantesque mine de données à partir de laquelle les informations, tendances et modèles utilisables sont extraits et des recommandations sont formulées. Netflix a fait un excellent travail en se saisissant de ce concept et en utilisant des cookies pour concevoir ses meilleurs séries et films.

Les analystes de Netflix ont identifié que les films de David Fincher avaient reçu des critiques élogieuses et étaient très demandés, que les films de Kevin Spacey étaient populaires et que la version britannique de House of Cards était un favori des amateurs de séries. Cette information a aidé la société de production à prendre des risques calculés en développant sa version de House of Cards qui a eu le succès qu’on lui connait aujourd’hui.

Externaliser sa R&D ouvre la voie à de meilleurs résultats

Dans l’industrie pharmaceutique, la mise sur le marché des nouveaux médicaments est très longue, atténuant souvent l’avantage stratégique et économique obtenu grâce aux brevets. Il y a encore une quinzaine d’années, près de 50% des nouveaux médicaments échouaient à la dernière étape des essais cliniques et même parmi ceux qui passaient ces essais, seule une poignée étaient rentables. C’était une indication claire que les sociétés pharmaceutiques avaient besoin de réviser rapidement et en profondeur leur processus de R&D. Grâce à l’externalisation de certains pans de leurs R&D, à la mise en place d’une gestion méthodique de leurs portefeuilles de projets et à la diversification, les sociétés pharmaceutiques ont pu mieux gérer leurs risques et améliorer leur retour sur investissement.

Nombre d’experts disent que repenser la R&D et considérer son externalisation peut aider les entreprises à mieux comprendre les besoins réels de leurs clients et à gagner rapidement en rentabilité. L’externalisation de la R&D permet de penser au-delà du modèle acquis et des méthodes standardisées et de prendre des décisions ultra-rapides sur la base de données pertinentes.

Se libérer des processus existants pour créer une recherche de pointe ne se limite pas aux géants de l’industrie. Nous sommes souvent obnubilés par l’accroissement de l’efficacité de nos produits, mais quand essayons-nous de rendre notre R&D plus efficace ? Lorsque la R&D interne ne fonctionne pas, il est temps de revoir le processus de conception ou même d’externaliser cette R&D pour mieux comprendre les besoins des consommateurs et proposer des produits et services meilleurs que ceux de nos concurrents.

Isonomia - Direction technique externalisee